Nous allons passer à la moulinette l’absurdité de la condition humaine. Ses limites du langage .La solitude de l’homme dans la foule face à un monde qui le dépasse tout en stagnant sur place.

L’immobilité du temps dans lequel l’homme s’agite en vain (ni passé, ni avenir). La mise en exergue de la nature machinale et répétitive de l’existence (travailler, manger, dormir, se plaindre…)

Contrairement à sa genèse, ici, le but du théâtre de l’absurde est de partager une vision du tragique, avec le spectateur qui a le désir de s’y confronter, par le rire et la provocation. Ce n’est pas tant que l’intrigue n’existe pas en Absurdie, mais la sensation de son absence est due à l’incompréhension totale du sens exact de la vie des hommes.

C’est à travers cette situation que nous chercherons la taquine critique des thèmes que vous proposerez.

Si vous vous êtes déjà questionné sur l’indifférence du monde à notre égard, le caractère insensé de la monotonie de notre existence, notre mort inéluctable et l’inutilité de la souffrance ; vous portez déjà le bon costume pour ce stage. Pour les auteurs de l’absurde, l’existence est dépourvue de sens et l’homme est condamné à répéter incessamment les mêmes gestes, à accomplir les mêmes actions. Nous nous consacrerons donc à solliciter notre corps comme instrument d’expression en nous jouant des injonctions paradoxales pour approcher la notion de ridicule.

Nous jouerons sur le principe de contradiction d’un système par le fait surgissant et incongru. Il se devra être : aberrant, abracadabrant, contradictoire, à dormir debout, faux, fou, illogique, inadmissible, incohérent, inconséquent, incroyable, inepte, injustifié, irrationnel, irréaliste, irréfléchi, paradoxal, sans queue ni tête, ubuesque, dément, loufoque.

Ah ! Au fait, le mot absurde vient du latin « absurdus » qui veut dire « discordant ».